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24 septembre 2009 4 24 /09 /septembre /2009 23:47
... Les spéculations purement intellectuelles dépouillent l'univers de son manteau sacré. Le monde portait les hommes quand il était revêtu de son inextricable forêt. Alors générateurs de sources et d'ombres, ses halliers encombraient les chemins; la paix et la joie marchaient à nos pas; l'esprit a fait du monde ce désert nue... Je voulais vous faire comprendre que les hommes ne peuvent pas se passer d'habitations magiques.
Jean Giono
             Les Alpes. Leica M7 + 15mm TriX
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20 septembre 2009 7 20 /09 /septembre /2009 12:05
Walter Benjamin compare l'inconscient psychanalytique et celui de la photographie. - les dispositifs techniques se rejoignent : lecture d'un détail qu'on peut agrandir, découper et monter (la psychanalyse comme la photographie peuvent fixer puis développer un "détail" pour lui donner une autre signification). Ce sont en somme deux religions ou cultures du détail...
Je vous laisse réfléchir là dessus...
       Studioflex 4X5 : Tirage argentique sur papier baryté "révélé" à l'éponge...
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17 août 2009 1 17 /08 /août /2009 23:41
"C'est très agréable de ne pas avoir d'avis ni d'idée sur tel ou tel point.
Nous ne souffrons pas d'incommunication, mais au contraire de toutes les forces qui nous obligent à nous exprimer quand nous n'avons pas grand chose à dire"
Gilles Deleuze
Je pense forcément à cela avec cet histoire de blog, de photo, et cette nouvelle existence qui commence sous mes yeux...
mais ces petits "chuinements" de cet enfant nouveau née, c'est évidement un signe de communication qui nous plonge dans les profondeurs de notre impuissance...
- Il en deviens comme l'écrivait Freud, "Unheimlich" avec les 2 sens (sang) mêlés du mots , à la fois "l'inquiétante familiarité" et "l'inquiétante étrangeté". Il vous est si profondément familier et si fondamentalement étranger qu'il en devient "inquiétant" -
... surtout ces premières semaines... où tu ne sais même pas s' il te voit... il te regarde à travers, son regard traverse ta tête et se perd vers l'infini... il n'est pas encore vraiment là... pourtant il se tord de douleurs puis sourit aux anges... puis il rote et il pête... Il est bien là... je "Le" prends encore en photo...
" Bébé dis moi qui tu es" ... la lecture du livre de Philippe Grandsenne m'oblige à toujours plus de conscience, toujours plus de d'attentions, revoir mes mots et mes attitudes devant ce petit Être...
      "Quoi que tu dises, je te sais sincère;
        Quoi que tu veuilles, je te fais confiance;
        Quand tu me parles, je te crois. Je sais que tu engages ta parole."

La parole, parlons en, pauvres hommes... quand à la Femme, autre Être de communication, qui est passée de femme à mère à temps plein... plus le temps ni l'envie de faire des galipettes.... Il parait que tout dois s'arranger... avant 100 jours... faire ses nuits...

 (
appareil "sport 35" en plastique)
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28 juillet 2009 2 28 /07 /juillet /2009 17:45

Pourquoi ce chemin plutôt que cet autre? Où mène-t-il pour nous solliciter si fort? Quels arbres et quels amis sont vivants derrière l’horizon de ces pierres, dans le lointain miracle de la chaleur? Nous sommes venus jusqu’ici car là où nous étions ce n’était plus possible. On nous tourmentait et on allait nous asservir. Le monde, de nos jours, est hostile aux Transparents. Une fois de plus, il a fallu partir... Et ce chemin, qui ressemblait à un long squelette, nous a conduits à un pays qui n’avait que son souffle pour escalader l’avenir. Comment montrer sans les trahir les choses simples dessinées entre le crépuscule et le ciel? Par la vertu de la vie obstinée, dans la boucle du Temps artiste, entre la mort et la beauté.
R CHAR  


Le bruyant festival d'Avignon se termine sur l'exil"... moi j'étais ailleurs... je n'en parlerais donc pas... je garderais juste cette " résonance" tranquille de la poésie de CHAR... pour moi elle contient tout... comment parler de l'exil avec une image... avec un visage?... il pourrait être aussi bien Africain, Juif, Palestinien ou Tzigane... je ne sais... je me suis exilé au festival de Lodève pour respirer la langue des oiseaux... Il y avait tous les pays du pourtour méditerranéen pour partager leurs maux, leurs mots et leurs amour... j'aimerais tant que les peuples soient unis par leurs différences... que deviendra notre enfant...

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17 juin 2009 3 17 /06 /juin /2009 23:16


17 juin du siècle dernier...  je naissais à Apt à 15h 10... Gémeaux ascendant Balance... tendance à vivre dans sa tête, difficulté à passer à l'action, à choisir... idéaliste, esclave de l'esthétisme.... etc... J'ai donc traversé ma vie, à ma façon, maladroitement,  mais sans trop de difficultés... sans m'engager totalement pour une cause ou une personne, ce qui est exténuant pour les autres et pour moi même...
17 juin 2009, accepter d'être aimé... apprendre à aimer sans condition... accueillir... c'est ce que je me souhaite... à toi , pour mon anniversaire, une petite histoir
e...

1 Je descends la rue.
Il y a un trou profond dans le trottoir:
Je tombe dedans.
Je suis perdu... Je suis désespéré.
Ce n'est pas ma faute.
Il me faut longtemps pour en sortir.

2 Je descends la même rue.
Il y a un trou profond dans le trottoir:
Je fais semblant de ne pas le voir.
Je tombe dedans à nouveau.
J'ai du mal à croire que je suis au même endroit,
Mais ce n'est pas ma faute.
Il me faut encore longtemps pour en sortir.

3 Je descends la même rue.
Il y a un trou profond dans le trottoir:
Je le vois bien.
J'y retombe quand même... c'est devenu une habitude.
J'ai les yeux ouverts
je sais où je suis
C'est bien ma faute.
Je ressors immédiatement.

4  Je descends la même rue.
Il y a un trou profond dans le trottoir:
Je le contourne.

5 Je descends une autre rue...

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5 juin 2009 5 05 /06 /juin /2009 20:09
7 mois, émoi, et moi...
A tout mes amis pas très branchés high-tech, qui suite à l'Annonciation du 25 mars 2009, n'ont pas compris qu'il fallait suivre l'histoire en feuilleton sur mon blog... je vous envoie aujourd'hui les premières images de la réalité toute nue, aux sels d'argent, garanties sans ordinateur rajouté... mais la pudeur du modèle, sa volonté de ne pas montrer son visage, de ne pas vouloir avoir grossi... etc... font que je me limiterai pour aujourd'hui à cette simple étude de nus classique pour femme enceinte de 7 mois un peu flou... le visage de Marie caché par son bras, celui de la petite souris caché sous la peau du  ventre... elle sortira au mois d'août... je n'ai toujours pas bien réalisé... à bientôt.
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25 mai 2009 1 25 /05 /mai /2009 23:46

auto-portrait...(plus jeune!)... en saint ! gomme bichromatée

A la femme attristée par mes propos d'homme enceint... je t'offre ces quelques vers de Pétrarque... il n'y à que la poésie pour exprimer ces paradoxes d'hommes... d'anges... de démons...


"Nulle paix je ne trouve, et je n'ai pas de guerre à faire :
Je crains et j'espère ; je brûle et je suis de glace.
Et je vole au plus haut des cieux, et je gis à terre ;
Et je n'étreins nulle chose, et j'embrasse le monde entier.

Qui me garde en prison la porte ne m'ouvre ni ne ferme,
Ni ne me tient pour sien, ni ne défait les liens ;
Amour ne me tue pas et ne m'ôte pas mes fers,
Ne me veut pas vivant, et ne vient pas à mon secours.

Je vois et n'ai point d'yeux, et sans langue je crie ;
Et je désire périr, et demande de l'aide ;
Et pour moi je n'ai que haine et pour autrui qu'amour"


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17 mai 2009 7 17 /05 /mai /2009 23:20


Le visage humain à toujours été un grand mystère et un grand paysage dans lequel je pénètre avec mon appareil photo... mais le mystère reste complet... je vous livre ce texte de Lévinas.

"Le visage se refuse à la possession, à mes pouvoirs. Dans son épiphanie, dans l'expression, le sensible, encore saisissable se mue  en résistance totale à la prise. Cette mutation ne se peut que par l'ouverture d'une dimension nouvelle. En effet, la résistance à la prise ne se produit pas comme une résistance insurmontable comme dureté du rocher contre lequel l'effort de la main se brise, comme l'éloignement d'une étoile dans l'immensité de l'espace. L'expression que le visage introduit dans le monde ne défie pas la faiblesse de mes pouvoirs, mais mon pouvoir de pouvoir. Le visage, encore choses parmi les choses, perce la forme qui cependant le délimite. Ce qui veut dire concrètement : le visage me parle et par là m'invite à une relation sans commune mesure avec un pouvoir qui s'exerce, fût-il jouissance ou connaissance. "

Emmanuel Levinas, Totalité et infini, Martinius Nijhoff, 1961, p.172

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13 mai 2009 3 13 /05 /mai /2009 00:22


Opéra d'Avignon mardi 12 mai 2009. Katia et Marielle Labèque, piano à 4 mains... J'y vais seul avec mes 2 mains dans les poches... le foetus n'aura encore  pas entendu Shubert... comment partager l'émotion... comment parler sans les trahir des choses simples... la vie de couple à ses limites... ses humeurs.. j'ai longtemps vécu sans ses limites... j'expérimente les limites... A travers mes jumelles, du haut de la 4° galerie (le poulailler en fait), j'écoute ces deux soeurs enlacées qui jouent sur deux Steinways enlacés... J'aurais aimé que le foetus entende... Allegro molto moderato...  "il existe peu d'ouverture aussi envoûtante que celle ci... un thème aux rythmes pointés exhale doucement sa plainte... et au final l'Allegro vivace, ou réapparaît une dernière fois la mélodie initiale touchante et vulnérable, suivie d'une coda emplie d'une indéfinissable sensibilité. La musique retombe finalement et meurt résignée..." (dixit le programme en option à 4 €)...
Je rentre à la maison par la rue Carnot, tout le monde dort, il reste une petite bougie allumé sur la table... la vie continue...

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3 mai 2009 7 03 /05 /mai /2009 23:47
© jf Cholley      
"J'aime mon métier.
Il permet une certaine activité cérébrale et un contact intéressant avec la nature humaine. J'ai ma vision du monde; je suis le premier à me servir de cette vision, au lieu de me servir d'une vision commune.
Ma sensibilité dépouille la réalité quotidienne de tous ses masques; et la voilà, telle qu'elle est: magique.
je suis un réaliste.
Il faut se servir de cette micheline comme Rabelais se servait d'une baleine.
Le reste est vanité, orgueil; et solitude: la vision commune est solitude."
Jean Giono (Noé)
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