14 avril 2009
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Leica M7 2/35 Avril 2009, semaine de Pâques, je la passe aussi dans les ténèbres de mon laboratoire à tirer les photos du Liban pour mon client, nous y étions il y a tout juste un an, je me souviens d'un pays parcouru trop vite, d'un pays déchiré... les regards des bergers dans la neige, les villages traversés sans bruit du haut de notre 4X4, les barrages du Hezbollah, les ruines Romaines de Baalbeck au pas de course, le béton des maisons troué de balles... trop pressé pour rencontrer ce peuple attachant, trop pressé pour saluer Khalil Gibran dans sa tombe à Bcharré... on me presse de photographier sans la Lumière... heureusement mon Makina Plaubel en laisse passer un peu dans son dos, et voile mes films d'une "aura" mystérieuse... 
Makina Plaubel 6X7 TriX
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10 avril 2009
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12:02
Dans le noir de mon laboratoire, par la radio ouverte j'entends les cris du génocide Rwandais.... qu'ai je fait ? ...
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3 avril 2009
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Je m'en souviens très bien, c'est le jour ou tu es mort... On m'a annoncé la nouvelle - mort sur un quai de gare d'une crise cardiaque - à Besançon ... je n'ai pas bien réalisé... j'étais même pas triste... tout cela était une abstraction... et puis on a ramené le corps à la maison d'Apt... j'ai passé la nuit près de toi, seul, j'avais un peu peur, j'ai allumé une bougie... je t'ai pris en photo sur ton lit de mort avec mon Leica au 1/4 de seconde à la limite du tremblement... le jour est arrivé... nous étions réconciliés... après je suis devenu photographe...
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12 mars 2009
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A Marie. je me souviens de la maison Tamoul de Fanfan et Alberto à Pondichéry, je me souviens du Matrimudi impénétrable, je me souviens des planteurs de riz accroupis, je me souviens de ces arbres qui s'étayent de leurs propres branches, je me souviens de Gingee et du petit garçon triste avec son
oiseau, je me souviens de singes émouvants, je me souviens de très petits singes qui nous faisaient peur au temple d'Anuman, je me souviens des drapeaux Tibétain à Kushanagar, je me souviens des moines enfants qui chantaient, je me souviens de ma tunique indienne trop petite, je me trouvais ridicule, je me souviens du pantalon rouge de Marie qui faisait rire les Indiens, je me souviens de Om Sri Ram Jai Ram Ja Ram en tournant, je me souviens des pieds inversés de Ramdas, je me souviens d'être monté sur la barque du pêcheur, je me souviens de l'immeuble de
Amrithanandamayi, je me souviens du chant des femmes, je me souviens des touristes sur leur house-boat qui me faisaient honte, je me souviens des sourires des pêcheurs à l'écluse, je me souviens des enfants et des hommes qui avaient peur de l'océan, je me souviens de la photo de Marie et d'Anuman, même tête, je me souviens des levers de soleil à Kaniakumari,
je me souviens du marchand égorgé, le sang rouge sur sa chemise blanche, je me souviens du silence soudain, je me souviens des saharis multicolores qui séchaient aux vents, je me souviens à Trichy des vaches sacrées à Rock For temple, je me souviens de la photo noir et blanc de Ramana Maharashi, je me souviens de l'heure de la soupe populaire, je me souviens d'avoir eu peur lorsque le masseur Ayurvédique m'a marché dessus, je me souviens du sauna chauffé avec un tuyau relié à une cocotte minute sur le gaz, je me souviens du regard de ce vieux Sadou rencontré sur la montagne sacré d'Arunachaleswar,

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11 mars 2009
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je me souviens de ne plus pouvoir me débarrasser de l'odeur de poisson sur mes habits, je me souviens de la Royal Enfield sans frein, je me souviens des questions au sujet de mes cheveux, je me souviens des questions au sujet de ma compagne, je me souviens des questions au sujet de mes enfants que je n'avais pas, je me souviens que je m'amusais à tenir mes deux oreilles les bras croisés en oscillant la tête pour saluer Ganesh, je me souviens du Tilak entre les sourcils que voulaient sans cesse me mettre les prêtres, je me souviens de la peur de ne pas retrouver mes chaussures, je me souviens de toutes les photos que je n'ai pas osé prendre, je me souviens de mes regrets de n'être pas allé à Benares, je me souviens des milliers de km en bus et en trains, je me souviens de ne jamais m'arrêter, je me souviens d'avoir regretté de ne pas avoir travaillé davantage l'Anglais à l'école, je me souviens du harcelement des rickshaw à moteur, je me souviens d'avoir médité avec quelques indiens dans le sanctuaire de Vivékananda, impressionnant, je me souviens de l'attente pour apercevoir Swami Satchidananda qui allait bientôt mourir, il semblait déjà mort, je me souviens que les femmes et les hommes étaient séparés, je me souviens d'avoir tourné autour du
Samadi de Ramdas avec les hommes, au début je n'osais pas, je me souviens de Marie qui voulait toujours garder le ventilateur en dormant, moi pas, je me souviens de me sentir seul en Inde, je me souviens d'être le seul à m'inquiéter de respecter notre budget journalier de 15 € tout compris par personne, je me souviens d'être "chiant", je me souviens du serveur Népalais qui aimait bien Marie, je me souviens des chiens qui aboyaient toute la nuit à Panaji, je me souviens de Marie qui donnait toutes notre monnaie au premier mendiant qui lui demandait, je me souviens des sleeping-bus trop bas pour tenir assis, je me souviens du premier café à Bruxelles qui nous à coûté le prix d'une journée passée en Inde, je me souviens de l'appartement en désordre en rentrant, signe d'un départ précipité, je me souviens des Indiens qui nous passaient devant aux guichets sans vergogne, je me souviens de toujours vouloir allé voir ailleurs comme dans toute ma vie, je me souviens des seins gonflés des divinités, je me souviens des chiens galeux, je me souviens de la machine très bizarre qui faisait du jus de cannes, je me souviens de "j'existe est la seule expérience indiscutable et permanente pour chacun de nous ", je me souviens d'être resté plusieurs semaines sans chier, je me souviens d'une journée de queue à l'hôpital de Vellore, je me souviens des "vestiges mystérieux de l'éphémère royaume de Vijayanagar à Hampi", je me souviens des femmes pleines de sang qui coupaient là tête des poissons, je me souviens des têtes des moutons morts posées sur l'étagère, je me souviens de cette belle femme qui méditait bien droite dans le temple, je me souviens de ce vieil homme en haillons sous son arbre, je me souviens des arbres sacrés pleins de vieux sacs plastique, je me souviens de "where do you come from", je me souviens de "tchai, tchai, tchai", je me souviens du vieux ricksaw trop faible pour pédaler, de mon mal aise, je me souviens du sourire du mendiant après la pièce, je me souviens d'un homme tronc qui nous gardait nos chaussures à Kaniakumari, je me souviens de mon 35mm qui dégringole les 12 marches d'un temple à Madurai et qui continue de fonctionner, je me souviens de l'impossibilité de trouver du poisson à manger au bord de la mer, je me souviens de notre première bière après un mois de voyage, je me souviens que nous sommes descendus au hasard du train après 20 heures de voyage, exténués, je me souviens des regards des Indiens qui regardaient Marie, je me souviens de la vallée d'Araku qui ressemblait aux Cévennes, je me souviens du potier, je me souviens du décor peint en trompe l'oeil du photographe, je me souviens de l'arrivé à Bombay de nuit avec tout ces corps allongés le long de la route, je me souviens du premier hôtel crasseux à l'arrivée qui nous semblait super au retour, je me souviens des
cyber-café et de mon mot de passe impossible à retenir, je me souviens de mon "Wanadoo de merde", je me souviens du "Massala dossa", je me souviens du tchai dans les verres brûlants qu'on ne pouvait pas tenir à la main, je me souviens qu'on ne buvait jamais d'eau, je me souviens de l'attente de l'arrêt du bus pour pouvoir pisser, je me souviens des mains sales, je me souviens de la première pièce donnée à l'éléphant, peur qu'il te mange la main, je me souviens au petit matin des gens qui chiaient le long des voies ferrés, mine de rien, je me souviens ...
jean-françois
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24 février 2009
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La rando de Georgette sans Georgette
- Makina Plaubel 6X7 triX
- Avec les moufles de sa tante qui l'a élevé et qui l'a beaucoup aimé - ( ce qui impliquait de ne pas les perdre ) - je me souviens du contact de la laine contre mes poings sérrés - en face de nous cette magnifique ouverture sur le massif du Fiz... au loin on pouvait apercevoir le début du Vercors - la fille qui m'aime est à coté, je la laisse filer comme le temps - je me sens un peu ridicule avec mon caleçon moulant de danseur... jean-françois
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11 février 2009
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Mardi, il y à des jours ou je me sens seul, même à deux, même en groupe... je n'arrive pas à m'intéresser, je suis dans un autre monde... c'est très souvent comme ça en ce moment... et puis tout ces bavardages autour de moi et sur le web... inutiles... heureusement certaines photos me remplissent de joies... et je crois que l'on touche là un des privilèges de la photographie... l'ouverture à l'imaginaire, la capacité de se projeter, d'inventer un début et une fin à l'histoire.... je vous en envoie une, c'était en 2006...
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6 février 2009
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AUTOPORTRAIT AU CHEVAL SANS CHEVEUX © "DANIEL" au déclencheur
Je retrouve ce texte que j'ai écrit le 26 mai 2000 pour mon site web, je n'en change pas une ligne
Internet est l'opportunité de m'ouvrir sur le monde, de communiquer avec les personnes qui rentreront en résonance avec ma sensibilité... Rencontre au hasard du web ou de la vie ... Je ne me suis jamais engagé totalement et de façon consciente avec un Etre, ou dans une action, ou pour une chapelle... Mais j'ai quand même avancé de cette façon, en suivant mes intuitions à travers mes faiblesses, avec mes doutes... C'est aussi comme cela que je pratique la photographie ! Pour ma part je ressens l'image plutôt comme une identification à une forme archétypale inconsciente, mais qui évoluerait en fonction de notre expérience personnelle et de notre évolution culturelle. Tout ça pour dire que pour moi l'image a forcément du sens. C'est pour cela que je continue d'être photographe, de toute façon je suis profondément visuel, Je dirais même que je suis esclave de la forme et du fond ! mais je m'en sers dans mon travail. Je souhaite que l'on utilise ce regard subjectif.
jf Cholley
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3 février 2009
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/ tu portes sur toi le signe de la paix / ton urgence est le présent / tu n'achètes que le pétrole nécessaire aux quelques heures que nous allons passer ensemble / tu existes / tes mains sont comme des écorces d'arbres / tes arbres sont comme tes Esprits / tes yeux sont comme des sourires / tu m'idéalises / si tu savais ce que je sais, tu ne regarderais pas vers là bas / je ne suis pas sûr que l'école que nous construisons te libère / mon pays va mal / à quoi je sers / qu'est ce que je te donne / tu m'as encore offert un coq, il restera encore quelques jours sous mon lit dans la cour, il réapparaîtra dans la casserole, tout dur / nous le partagerons / Anna a la fièvre, je reste près d'elle / le ciel pèse sur nos têtes / nous la ramenons à Ouaga / le fourgon se désarticule, ils tirent sur les ficelles qui maintiennent la porte / boire une bière à la ville / je me souviendrai de ces yeux, la nuit qui nous regardaient dormir / le bruit des bêtes / la poussière rouge de la piste qui nous recouvrait / ton rire communicatif / je suis passé à coté de l'Afrique /
jean-françois Cholley
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2 février 2009
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00:28
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