Suite à un envahissement de publicités sauvages imposés par "overblog"
Mon blog déménage vers: http://blog.photographie-cholley.com/
c'est désormais sa nouvelle adresse
voir le dernier article: "chlorure d'or... métaphore de l'automne"
Elsa à la mer c'était avant Elsa à la campagne, mais il fallait développer le film et faire le tirage... c'est l'inverse du progrès...
Rolleiflex Planar 2,8/80 Tmax 400 ASA
Dimanche 2 novembre 2014
Une semaine de vacance dans un gîte en Ardèche avec Elsa et des copains ... le bonheur... je rentre pour poser 3 petits bouquets de fleurs sur une tombe... je me demande si les morts regardent parfois en bas...
La Saab tombe en panne sur l'autoroute entre Alberville et le col de la Madeleine... dépanneuse, remorquage ... Taxi jusqu'au refuge des Fées après Cellier... puis la piste en Quad à fond la caisse... puis à pied jusqu'au sommet ... j'arrive en retard, comme je l'ai toujours été... les cendres d'Odile sont déjà dans les limbes... la brume s'est levée d'un coup... il reste un cairn fait avec les pierres prises sur le chemin par les amis... je pose mes 4 cailloux, un pour Elsa, un pour Marie, un pour moi, et un pour tous les gens qui n'ont pas pu venir... il me reste juste 1 photos dans le Leica, je ne peux pas m'empêcher de la faire... je n'arrête pas de penser à ce qu'elle doit penser... je ne suis pas totalement présent... je me pardonne...
"La « Rhétorique de l’image de Barthe » introduit l’« avoir-été- là », et reconnaît dans la photographie une catégorie nouvelle de l’espace-temps, locale immédiate et temporelle antérieure : « La photographie installe non pas une conscience de l’être-là de la chose (que toute copie pourrait provoquer), mais une conscience de l’avoir-été-là. » "
Le jeune homme mélancolique que j'étais sur cette photo se retrouve des dizaines d'années plus tard isolé dans ce monde... dans sa quête... avec ses blessures... il redescend de ces montagnes du Beaufortain avec son appareil photo... retrouve les "blaireaux"... il tend le bras vers sa bibliothèque et ouvre un livre de Claude Mettra qui décrit exactement son paysage intérieur...
Là bas "Il y avait dans la lumière ce blanc fugitif qui donnait le sentiment de l'infini habité, mais qui arrivait toujours dans la complicité de l'ombre, qui était comme le négatif du noir, comme un métal qu'aucune chimie spirituelle n'aurait pu restituer à son état primitif..."
Cette photo d'identité de moi dans les années 70 "traduit le malheur d'une conscience ignorante de son but lointain, le drame d'une imagination somptueuse qui se heurte sans cesse aux visages fuyants et dérisoires du réel. Mais la tristesse du coeur, la nostalgie de l'attente et cette tension tragique vers la plénitude d'un monde encore ignoré sont un appel aux puissances du dedans, qui sont promesses de paix"... ( C Mettra)
ÉPIPHANIE du grec "epiphaine" apparaître... je me fais donc apparaître en roi mage en Afrique... dans mon sac la myrrhe... la myrrhe est une gomme résine sécrétée par un arbuste d'Arabie, elle me sert pour les procédés pigmentaires... dans mon sac l'or qui symbolise la richesse, je m'en sers pour conserver mes daguerréotypes... dans mon sac l'encens qui symbolise le lien avec l'esprit, ce sont les vapeurs de chimie qui remplissent mes poumons... le chameau renvoie au cirque Muller vu samedi avec Elsa sur le parking du magasin Carrefour de Courtine... la fève en forme d'embryon, riche de symbole déjà sous les Egyptiens est maintenant en plastique... j'ai triché pour que Elsa la trouve et qu'elle soit reine... je me prends maintenant les pieds dans le tapis pour finir cette histoire... ce n'est pas ce soir que je vais trouver une formulation originale pour des voeux 2014 optimistes... A+
jf Cholley en reportage en Afrique !!!
Elsa 4 ans, premier concerto pour 2 doigts en do majeur...
Bouleversé comme la neige sous le vent
Révolté passif que je suis
J'ai bien senti ta présence au dessus de ton corps
Que la musique t'accompagne
Au revoir Odile, garde nous dans le flux de la vie...
Odile monte au ciel...
29 Aout 2013 Odile est morte ce matin, je ne suivrai plus ses traces dans la neige...